CRUEL TEST



Pour Personnages expérimentés de niveau 3 à 5, un joueur devrait être de caste samouraï et avoir un maître tel que décrit dans ce qui suit (juste et bon, au plus près de la voie du bushido). Si cela n'est pas possible, le seigneur du joueur enverra ce dernier aider un seigneur ami du premier.
  
 
Histoire et contexte social de la ville de Gota :

Autrefois alors que la ville de Gota n’était pas encore née, sept clans samouraïs s’entretuaient pour la possession des terres fertiles de la province. Les guerres intestines et vipérines n’eurent d’autres résultats que d’affamer les paysans, d’augmenter le taux de criminalité et finalement l’appauvrissement général et une baisse mémorable de la moralité des samouraïs du secteur. Devant un tel gâchis Hundaï Masashide alors chef du clan des Minuchi, des Ji-samouraïs montagnards, résolu de mettre un point final à ce carnage. Il rassembla tous ses seigneurs et fondit sur les sept clans à la tête d’une puissante armée. L’effet de surprise ne fut pas le seul facteur de la victoire, pour une bonne part les talents de stratèges de Hundaï Masashide firent la différence. Les sept clans des plaines tombèrent vite à genoux, il forgea un seul et unique clan avec ces familles et les épargna tous sauf les têtes des plus influents qui roulèrent dans les fossés puis il décida de fonder une nouvelle ville en ces lieux : Gota. La ville a trois secteurs bien découpés. Le premier est la forteresse de Masashide, édifice central et inébranlable (niveau 5). Le second est une enceinte fortifiée au sein de laquelle ne résident que les nobles guerriers. Elle comprend ainsi sept quartiers qui sont l’héritage des sept clans des samouraï des plaines et eux mêmes bordés sur l’extérieur de l’enceinte d’une ceinture d’échoppes et de maisons où se vendent parmi les meilleures marchandises du Japon. Le troisième secteur et le plus important, c'est la ceinture urbaine, elle comprend quelques 1.800.000 habitants. Une marque de standing incontestable est d’habiter le plus prêt possible du centre.
 

HISTOIRE : S'il est bien des samouraïs durs et cruels avec les petites gens il en existe aussi qui sont aimés parce qu’ils sont suffisamment sages pour être justes, économes pour être généreux, bons et droits selon les mérites et inconduites sans aucune distinction de classe ou de niveau de vie. C'est cette chose là, entre autres, qui est reprochée au seigneur Hideo Junkeï qui est sur le point de se faire juger pour des méfaits qu'il aurait commis en son nom. En fait, Junkeï vient d’hériter du statut et de l’influence de son père Matakabe Junkeï. Et ceci, après que son père ait été tué par un samouraï bouffi d’orgueil (d’une cité voisine et de famille samouraï inférieure, nommé Amato). Le daïmyo Masashide pris la décision de venger son plus cher et loyal sujet en envoyant son futur héritier le venger. Hideo Junkeï jura donc de venger son père et de ne plus revenir tant qu’il vivrait sous le même toit que l’assassin de son père. Ce qu’il fit, mais …
 
 

Déroulement :
 

 Scène I

Le recrutement : si un Pj samouraï est présent arrangez vous pour qu’il soit obligé de recruter des hommes ou des femmes (les autres Pj) susceptibles d’aider à la création d’une escorte spéciale et différente des samouraï de la maisonnée des Junkeï. Tous les samouraï de toutes les maisonnées sont quasiment confinés chez eux, seuls les samouraï du daïmyo en personne et dans toute la ville gardent les portes principales mais aussi celles des principales maisonnées et des principaux lieux publics fréquentés. Les membres des familles nobles ne se déplacent plus qu’avec des escortes de Yojimbo (gardes du corps) hétéroclites depuis 2 semaines au minimum mais avec au moins 1 à 2 samouraï de la famille (pour garder l’honneur sauf).

Les Pj arriveront quasi directement au procès de Junkeï, ils accompagneront ainsi sa jeune femme (Abumiko) qui a eu une autorisation de dernière minute pour assister au procès elle invitera les Pj à la suivre. Les Pj atteindront le donjon au milieu d’une escorte d’une cinquantaine de samouraï de Masashide et s’installeront dans la grande salle du trône au moment où le procès va commencer. Les deux partis accusateurs sont la famille Chuemon et Emishi, ils énuméreront et argueront en soulignant bien les détails que Junkeï n’est pas du tout celui que l’on s’imaginait.
 
 

Le procès : ’atmosphère dans la salle de cour est tendue. La pièce est gigantesque et en forme d’amphithéâtre (une salle à huit côtés). Chaque côté est occupé par une cinquantaine de samouraï des sept plus grandes familles plus celle du clan familial du daïmyo. Sur la dernière marche, tout en bas se tient le daïmyo en personne, entouré de ses deux faucons préférés (perchés sur son bras) et de ses dix samouraïs d’élite. Tous les clans présents sont entourés par une file innombrable de samouraïs du daïmyo. Autant dire tout de suite, qu’une inconvenance de la part des Pj, et leur tête roulera sur le parquet, sans compter les ennuis qu’ils créeraient ainsi à Abumiko qui répond de leur comportement.
  

IMPORTANT : Le daïmyo insistera auprès des accusateurs (45 à 50 ans chacun) pour qu’aucun nom de témoin ne soit cité (sous peine de mort) pour une raison qu’il compte expliquer plus tard.
 
La vraie intrigue : tous ceci n’est en fait qu’une barrière de fumée, un habile stratagème qui échappera aux Pj jusqu’au dernier moment. Le problème reste que malgré toute la fermeté des Masashide depuis des générations l’esprit fantôme des anciennes familles reste encore très vivace. Les rivalités qui en découlent atteignent gravement à la puissante intégrité de l’armée de Masashide. Il faut que cela cesse … C’est ainsi que le daïmyo va tenter de retourner une conspiration fomentée contre la famille Junkeï. Son choix est cruel et sage en même temps. Le daïmyo a en fait connaissance de la totalité du complot grâce à son réseau d’espions. Dans un premier temps il prêtera le flanc à leurs accusations. Et laissera Hideo et les Pj se démêler avec eux. Car bien qu’il puisse agir et écraser ce complot, il veut saisir cette occasion pour tester son samouraï. De fait, si le complot porte, il saura prendre des mesures adéquates pour éliminer les traîtres. Par contre, si Hideo venait à triompher se serait l’honneur d’une très noble lignée qui grandirait au sortir d’une telle impasse et se serait l’occasion d’éliminer les plus pourries des branches de la noblesse. Il a laissé à son conseiller Kageharu le suivi de cette mission délicate : agir pour mieux observer et observer sans agir …
 
 Les griefs :

  1. Junkeï détourne en partie les meilleures récoltes au profit de villages d’eta et d’heïmin. Chose impensable, il trompe et vole le daïmyo. Il s’enrichit sur le dos de son maître. Les doyens des familles Chuemon et Emishi seront d’autant plus fiers de l’annoncer que trois témoins heïmin fidèles au daïmyo sont prêts à corroborer leurs dires. De plus un policier du village concerné témoignera lui aussi.
  2. Trois femmes de samouraïs qui servent Junkeï sont prêtes à témoigner publiquement que ce dernier les aurait forcé contre toute étiquette et respect du code de bonne conduite (chose dont Masashide a une sainte horreur et qui mettra la salle en émoi).
  3. Et plus grave encore, Junkeï dont le titre a été hérité de son père après qu’il l’eut vengé, n’a pas mené son katakuichi dans les règles de l’art. Il aurait tenté de soudoyer les trois respectables samouraïs qui gèrent les katakiuchi de la noble ville de Gosaï. Ce document est encore en leur possession, ils témoigneront. De plus en manque de preuve pour prouver que sa katakuichi a été réglée, Junkeï s’est fait passer pour être de la famille de l’empereur en personne pour bénéficier de la confiance qu’une telle lignée confère. Toute ces choses sont inscrites sur ce document.

Tous les noms des témoins et les documents seront gardés secrets jusqu’au retour du daïmyo. Car ce dernier annoncera : "  Junkeï, mon cher Junkeï, ton père était pour ma personne un compagnon de route très enrichissant, digne de ma confiance. Depuis ta naissance jusqu’à ce jour je te considérais comme le digne successeur de ton père, cependant je me vois dans l’obligation de t’assigner à résidence jusqu’à mon retour du bakufu d’ici un mois. Sur ce, tu peux disposer ! Se sera le  hatamoto Kageharu sama qui prendra les rênes du pouvoir pendant mon absence. Quant à vous seigneur Chuemon ne vous avais-je pas recommandé de ne point citer d’éléments pouvant renseigner sur où se trouve les documents ou les témoins ? ! ! !". "- Certes majesté, cependant, je pense qu’il est de notoriété publique que Junkeï Hideo a soit disant fait sa Katakiuchi dans la ville, il s’en est suffisamment vanté ! ". "- Bien ... dans ce cas restons en là, soyez sage mes loyaux sujets !"

 


  Scène II

Trouver des preuves :

Dans un premier temps toute l’équipée s’en ira chez le seigneur Junkeï où, de suite un conseil se tiendra sans les Pj, qui eux attendront devant une tasse de thé habilement décorée, puis ils seront conviés quelque temps après. Junkeï présentera alors Morinaga sama, le vieux conseiller de famille de feu Junkeï Matakabe (un vieil homme à la digne stature et au parler fin, agréable et très courtois). Ce dernier demandera humblement aux Pj de l’aider dans cette épreuve ; surtout parce qu’il semble clair que la plupart des preuves et témoins se trouvent en dehors de la ville et qu’aucun des samouraïs (sauf un) de son seigneur n’est habilité à sortir de la ville. Sur ce, le seigneur Hideo Junkeï partira en retraite : " Je me retire loin de ce monde en des lieux souverains pour préparer mon seppuku !  " Morinaga : " Veuillez excuser mon jeune maître, il est si accablé par la confiance du daïmyo envers les accusations des parties adverses qu’il n’est plus guère capable de faire quoi que se soit, il préfère la mort à cette puissante et injuste injure ! Je vous en prie, je m’humilie pour lui, aidez nous. Nous ne connaissons aucun de nos serviteurs non bushi qui ne soit un guerrier émérite. Vos compétences seraient sans aucun doute utiles ?! Il va de soi qu’une rétribution pour les plus vénaux, ainsi qu’une pension pour vos veuves en cas de mort seront généreusement distribuées ".

Sur ces dires ils congédiera les Pj qui auront tout le loisir de réfléchir la nuit venue. Ils auront tout à disposition.
 
 
Si les Pj acceptent :
  • Morinaga  au petit matin : " Les familles Chuemon et Emishi ne fomentent que domination et puissance, en fait, cela n’a rien de répréhensible en soi, mais les moyens utilisés sont particulièrement odieux. " Puis il proposera des pistes de réflexion et d’action.

Tout en le questionnant, les Pj pourront savoir ce qui suit :

  • Plus aucun samouraï ne peut sortir de la citadelle, sauf ceux de Masashide et ceux qui n’ont rien à voir avec les autres familles.

  • Le document qui fait état de la katakiuchi du maître, doit être une contrefaçon. C’est une pièce qui ne peut être trouvée qu’à la ville de Gosaï même, et plus précisément au bureau officiel qui s’occupe de recueillir les katakiuchi, il faut à tout prix s’en emparer et ou le détruire.

  • Chuemon veut certainement mettre son fils Dösö à la place de Hideo.

  • Concernant les soi-disant femmes de samouraïs qui peuvent témoigner, Morinaga a du mal à concevoir une telle trahison … à moins qu’elles soient originaires de ces mêmes familles. Il y a une dizaine de femmes d’origine samouraï des familles Chuemon et Emishi. Mais il ne voit pas quelles raisons pousseraient ces samouraïs à laisser trahir leur épouses. Sauf bien sur, si elles font cela en grand secret, ce qui est le plus probable.

Un aveux néanmoins :

" - Il faut cependant que vous sachiez que mon maître détourne bien du riz pour les heïmin de ses bourgades. Mais sur ses propres réserves. Chose qu’il serait toutefois inconvenant de révéler. Les familles rivales s’en délecteraient tels des vautours. Mais qui, de ces heïmin serait capables de trahir un si bon maître ? Tout ce que veut notre jeune maître, s’est diminuer les rapines et autres délits mineurs car seuls les riches ont les moyens d’être honnêtes. " - Ces "détournements" de production de riz se font dans un village très productif - nommé Taïda – , car situé sur des terres dont la fertilité est légendaire (trois moissons par an -2 minimum-). Ce village est d’ailleurs tenu par un samouraï fidèle nommé Irata Kuemon. "

(la femme de ce samouraï est un des faux témoins )
 

 Scène III

Si dans le groupe de Pj se trouve un ninja, c’est l’occasion pour lui de trouver un renseignement en allant espionner une des famille. Il apprendra que des pigeons voyageurs sont partis avec des messages demandant à une dizaine de samouraïs (stationnés en périphérie) d’aller chercher le document à Gosaï le plus vite possible. Une autre information, et de taille, qui ne pourra être connue que par l’intermédiaire d’un ninja est qu’une unité de 50 ashigaru rejoindra l’expédition samouraï sur le retour. S’il n’y a pas de ninja dans le groupe de Pj, les Pj l’apprendront accidentellement dans les rues de Gota en croisant des samouraïs fiers et bavards montés sur des chevaux. Le temps qu’ils réagissent et parce qu’ils sont à cheval, ils auront déjà ½ journée d’avance sur les Pj.
 

Solution : par où commencer ? Il n’y a pas d’ordre de résolution des épreuves, mais il semblerait toutefois qu’une expédition pour aller chercher le fameux document s’impose. Les samouraïs de Chuemon mettront trois jours pour se rendre à Gosaï et trois pour revenir. Les deux derniers jours il seront rejoins par une unité ashigaru. Si rien n’est fait pour les retarder ou les tuer (à éviter, mais bon … dans les trois premiers jours), ils ramèneront le document qui sera alors sous très bonne garde.
 
 Jimaï - Chef du groupe chargé de récupérer le document. Samouraï de confiance et neveu de Chuemon.

Samouraï Niv 5 Ca 4+5 (jusqu’à 10+5) Pv 80 Pab 20+ 10+ 7+ Ki 30

Bugeï : HayagakeJutsu 20, tous les bugeï de bushi à 25 + Nitoken, Yadome, Iai.

Arts Fins : Cha No Yu 20, Archerie 20, Armurerie 20, Fauconnerie 25 (lorsqu’il siffle et montre du doigt un ennemi, son faucon tente de lui lacérer les yeux avec ses serres acérées).

Note : C’est un, samouraï très dandy et raffiné, qui se pavane toujours avec un tessen (éventail) avec lequel il sait être redoutable (TessenJutsu 19 + Yadome 19 + okuden ‘coup précis’ 19). Il se mire très souvent dans un miroir portatif, mais il ne faut pas se méprendre sur l’individu qui reste très dangereux. Il a fait la promesse de remettre en main propre le document et dans le cas contraire, de se faire seppuku (chose qu’il revendiquera et dont il n’aura pas peur).

Dommages : Katana 1D6+10 (qualité maîtresse +3 à la CSB et aux dommages), Naginata 2D6+5, Daïkyu puissance 5 (Arc maître). Bref, un samouraï d’élite.

Possession : 60 Po + 150 Pa +260 Pc. Une lettre avec le sceau des Chuemon, pour se faire reconnaître des autorités qui remettront le document en main propre.
 

Neuf samouraïs d’élite escortant Jimaï

Samouraï Niv 3 Ca 4 (jusqu’à 7) Pv 40 Pab 14+ 7+ 2- Ki 10
Bugeï : Kenjutsu 23, Kyujutsu 23, Yari nage Jutsu 23.
Dommages : Katana 1D6+6, Naginata 2D6+3, Daïkyu 3d.


 



Scène IV

La ville de Gosaï

Si les Pj arrivent avant les samouraï de Chuemon, les Pj n’auront pas à chercher longtemps après l’office de police chargé d’enregistrer les Katakiuchi, car ce bureau se trouve dans la maison du préfet de police (très proche de l’entrée principale de la ville), un homme influant … et corrompu jusqu’aux os. Ses hommes attendent de toucher quelques 30 Pièces d’or des samouraïs de Chuemon contre le document en question (Ce faux document a été substitué au vrai, il est l’œuvre d’un habile faussaire – nombre d’effet de la réussite : 15 – qui a su imiter à la perfection le sceau de Junkeï, sa signature et son écriture). Il y a trois responsables au recueil des katakiuchi (nommés Taïra, Manô et Tomomasa), trois samouraïs inférieurs très hautains, mais prêts à tout pour arrondir leur fin de mois … et très lâches lorsqu’il s’agit de sauver leur peau (bushi classique niveau 1). Ils prendront à part le ou les Pj et leur demanderont la lettre garantissant leur identité (lettre possédée par Jimaï). En cas de problème, les lieux peuvent se remplir de policiers nombreux et zélés. En cas de problème, seul un samouraï de haut rang présent avec le groupe des Pj pourra faire libérer le groupe (et avec quelques excuses et pourboires bien sentis. Le préfet magistrat se nomme Yaburo, et ses dix gardes personnels sont de niv.4).
  

50 ashigaru policiers
Samouraï Niv
1 Ca 4 Pv 10 Pab 10+ 7- Bd 1
Bugeï : Kenjutsu 12, Yari nage Jutsu 13.
Dommages : Katana 1D6+4, Naginata 2D6+2.

Gardes personnels du préfet Yaburo
Samouraï Niv
4 Ca 2 (jusqu’à 8) Pv 60 Pab 19+ 9+ 6- Ki 15
Bugeï : Kenjutsu 24, Kyujutsu 24, Yari nage Jutsu 24.
Dommages : Katana 1D6+6, Naginata 2D6+4, Daïkyu 4d.
 
 

Solutions :

  • C’est aux Pj de trouver un stratagème pour persuader les bureaucrates de donner le document si précieux. Une autre ruse consisterait à laisser prendre le document par les samouraïs de Chuemon puis de leur tendre une embuscade sur le chemin de retour le seul problème c’est qu’une cinquantaine d’hommes ashigaru vont les rejoindre sur la route.

  • Si les Pj arrivent à décider les trois samouraïs responsables des dépôts des katakiuchi à revenir sur ce qu’on leur a demandé de dire; c’est-à-dire que Junkeï n’est jamais reparu après qu’il ait montré une tête qui n’était pas celle attendue et qu’il aurait menacé tout le monde avec son appartenance à la famille impériale, si on ne lui donnait pas son certificat de katakiuchi.

Déroulement de cet épisode : dans tous les cas arrangez vous pour que les Pj soient poursuivis tôt ou tard par les samouraïs des Chuemon, histoire de donner un bon coup de stress bien senti.
 



Scène V

Le retour à Gota

De retour à Gota, les Pj devront enquêter au village de Taïda situé à 10 Ri (@ 13Km) sur le détournement de riz et plus particulièrement sur les fuites à ce sujet. Par recoupement, les Pj devraient pouvoir se rendre compte que la femme du samouraï responsable du secteur était une Emishi. Son nom est Kiku Jinkaï. Là, ils devraient trouver parmi les paysans responsables des silos les heïmin qui veulent trahir Hideo Junkeï ainsi que le policier en question.
  

En route pour le village de Taïda :

Malheureusement, sur la route menant à Taïda, se trouve un fief Emishi. Comme la priorité va à la rapidité, il faut le traverser. Là, à la frontière, les samouraïs Emishi attendent avec des renforts Chuemon pour attraper les Pj. Dès que Chuemon et Emishi apprendront la disparition du document, ils donneront des ordres pour que soit renforcés les postes frontaliers où se trouvent leurs témoins. De nombreuses patrouilles de 4 à 5 samouraïs sillonnent donc les alentours.
 
Le village de Taïda :

C’est dans ce village, que les Pj trouveront les témoins, encore faut-il qu’ils le sachent et qu’ils persuadent les intéressés car les heïmin du village qui doivent témoigner ont eu leurs femmes ou leurs enfants enlevés et retenus dans une ferme abandonnée en périphérie du village. S’ils ne témoignent pas, ils seront exécutés. Par contre l’ashigaru policier qui doit témoigner lui, est un homme de main des Chuemon qui a gagné la confiance des Junkeï, il se nomme Moraï il obéit directement aux ordres de la femme samouraï. Il est aussi directement responsable des silos à grain et de la distribution de ce dernier.
  

Moraï
– chef de la police du village de Taïda
Ashigaru Niv
3 Ca 4 Pv 46 Pab 13+ 8+ Ki 3
Bugeï : Kenjutsu 17, Yari nage Jutsu 15.
Dommages : Katana 1D6+6, Yari 1D10+4.

Notes : Il cache sous son plancher les documents qui font état des détournements illicites. Si on lui demande où ils se trouvent, il dira qu’on les lui a volé. S’il le dit alors qu'Irata est présent, ce dernier sera surpris car il n’en savait rien et à Moraï de répondre qu’on les lui a volé aujourd’hui.
 

Gardes des otages (Nb : 8)
Ashigaru Niv 2 Ca 5 Pv 36 Pab 12+ 8- Ki 2
Bugeï : Kenjutsu 15, Yari nage Jutsu 13.
Dommages : Katana 1D6+5, Yari 1D10+3.
 
Irata Kuemon - Responsable du village
Samouraï Niv
4 Ca 2 (jusqu’à 10) Pv 50
Pab 20+ 13+ 7- Ki 10
Bugeï : Kenjutsu + NitokenJutsu + Yadome + Iaijutsu 25, Naginata Jutsu 24. En général, il focalise son Ki sur les dommages.Art : Chanoyu 20, Archerie et Archerie 20, Fauconnerie 15, Méditation 19.

Dommages : Katana 1D6+7, Naginata 1D10+5.

Notes : Irata n’est pas du tout au courant de ce que trame son épouse, c’est un samouraï dolent, mais très fidèle et très proche du code du bushido. Il fait – trop – confiance en ses serviteurs mais leur laisse, pour tout ce qui concerne la gestion, une liberté rêvée et dangereuse.
 
 Kiku Jinkaï –

Femme du responsable du village
Samouraï Niv
3 Ca 1 Pv 20 Pab 14+ 9- Ki 5
Bugeï : Kenjutsu 23, Tessen jutsu + bugeï aux deux armes + Yadome à 23, ShurikenJutsu 23, Jujutsu 23, SaïTe 23 + bugeï aux deux armes + okuden parade et coup précis à 20. Elle parade toujours en jujutsu et s’arrange aussi pour " claquer " ses adversaires au sol. Elle porte deux saï dans son chignon.

Art : Chanoyu 23, Médecine Physique 23, Fauconnerie 11.

Dommages : Wakizashi 1D6+1, Tessen 1D5+1.

Notes : si Kiku est confondue devant son mari, elle demandera le seppuku. Actuellement, elle est en pique-nique avec ses trois complices – Maya et Kogo (mêmes caractéristiques pas très loin de la ferme où sont retenus les otages heïmin. Si elles parviennent à reconnaître les Pj ainsi que leurs intentions, elles partiront à cheval chercher leurs ashigaru (30 hommes qui seront prêts en trois heures) et des samouraïs Emishi proches des frontières. En fait, elles ont trahi Junkeï suite aux sollicitations de leurs anciens clans parce que Hideo a refuser des responsabilités importantes à leurs maris. Chose qu’elles n’ont pas pu supporter.
 

Solution(s) :

  • pour accuser Kiku en public, il est préférable d’avoir des preuves sévères et indubitables autrement Irata Kuemon retournera son épée et ses hommes (20 ashigaru) contre les Pj.

  • Le policier n’est pas très intelligent et peut facilement être mis en défaut par le jeu des mots .

  • Dans une auberge du village, les Yakuza qui traînent sont au courant, ils ont été payés pour se taire. L’un d’entre eux cependant, un certain Jumon est révolté. Alors qu’il se fera rosser par un de ses "camarades" (pour une raison quelconque), qu’il se retrouvera a terre à vomir ses viscères et si un Pj se rend à son secours il se vengera en disant qu’ils ont été payé pour ne rien dire de ce qui se passe dans une ferme non loin du village.



Scène VI

De nouveau de retour à Gota

De deux choses l’une,

soit :

- l’une des femmes traître à la solde des Chuemon et Emishi réussit à atteindre une patrouille de ces derniers. Le village sera alors pris d’assaut, attaqué par une horde d’une cinquantaine d’ashigaru. Dans le seul but d’éviter le retour des Pj.
  

horde ashigaru -

Niv 1 Ca 4 Pv 15 Pab 10+ 7- Budo 1 (extra)

Bugeï : Kenjutsu 13, Kyujutsu 12, Yari nage Jutsu 13.

Dommages : Katana 1D6+5, Daïkyu 3d, Yari-nage 12.

Notes : Pour éviter tout accident de parcours dans la procédure, seuls des ashigaru ont été envoyé, ils ont pour mission de tuer des personnages répondant à la description des Pj et de mettre à sac comme de vulgaires brigands tout le village et … bien entendu de massacrer tout le monde et de tout incendier.
 
 Soit :

  • elles n’ont pas eu le temps de prévenir leur alliés dans ce cas c’est aux Pj d’éviter à nouveau les patrouilles. Ils ne pourront cependant pas les éviter (surtout si les Chuemon et / ou les Emishi sont au courant de la disparition du document de la katakiuchi), ils se frotteront obligatoirement à l’une d’entre elles.

  • Autrement, il existe une solution plus élégante pour passer. Une route principale passe très près du village (à environ 2 Km) et justement (peut-être pendant qu’ils se font courser), les Pj tombent face à face avec un Kuge sur son chariot (noble impérial – rendant visite à son ami le daïmyo Masashide) et ses 5 gardes impériaux (niveau 5, ayant maîtrisés un minimum de 36 techniques martiales). S’ils réussissent à l’accompagner jusqu’à la ville, en faisant parti de son escorte, les samouraïs de Chuemon et Emishi seront impuissants. Car les Pj seront protégés par ce noble impérial (au sourire mystérieux).

Gain : 75 points de On pour avoir fait partie de l’escorte du Kuge + 5 points de budo si le passage est forcé en l’accompagnant, car aucun samouraï n’osera intervenir.
 
 
Scène VII

De retour chez Junkeï, les Pj seront fêtés avec tous les égards et soignés par Momohi le moine bouddhiste de la famille. Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre le retour de Masashide. Attente d’autant plus difficile, que les clans Chuemon et Emishi sont sur le pied de guerre. Un matin (Hideo Junkeï est toujours en retraite), Junkeï Matakabe recevra un messager des maisons Chuemon et Emishi, leur annonçant un arrêt des poursuites ! Allégation totalement fausse qui n’est autre que de la poudre pour les yeux.
 
 Dans le cas où un ninja Pj est dans le groupe et qu'il espionne les Chuemon et Emishi :

Un conseil de guerre est tenu dans la maison où il espionnera. Les seigneurs Chuemon et Emishi en personne sont présents et c’est un conseiller de Chuemon qui parlera : " - Messires voici le plan que j’ai établi pour faire ravaler le caquet à Hideo : nous avons pris une trentaine de nos meilleurs samouraïs, nous en avons fait des rônin - ils ont accepté se sacrifice pour vous Messires – et attaqueront Hideo Junkeï au sortir de son quartier familial, lorsqu’il se rendra auprès de Masashide sama. Ainsi, parce qu’ils n’ont plus d’appartenance, il ne pourra pas vous être reproché par les autorités du daïmyo une quelconque tentative d’assassinat. " - les samouraïs présents dans la salle, au nombre de 6, sont de la même prestance et compétence que Jimaï -.
 


Scène VIII – Le retour de Masashide.

Sa majesté Masashide s’en reviendra exactement 29 jours après son départ. Il convoquera Hideo Junkeï pour finir le procès trois jours plus tard.
 
 L’attaque -

Cette fois-ci, Hideo Junkeï aura une escorte d’une dizaine de samouraïs d’élite (niv 3). Les Pj en feront certainement partie.
 
 ‘ashigaru’ meurtriers – (30)

Niv 2 Ca 2 Pv 20 Pab 13+ 8+ Budo 2

Bugeï : Kenjutsu 13, Yari nage Jutsu 13.

Dommages : Katana 1D6+5, Yari-nage 12.

Notes : Leur mission est de tuer coûte que coûte Hideo Junkeï, quoiqu’en soit le prix. Se sera donc de véritables fanatiques qui rechercheront la mort dans la victoire comme dans la mort.
 
Au bout de trois tours détailles (TD) de combat, tout les 2 TD, 4 à 5 samouraïs de Masashide arriveront en renfort. 



Scène IX – La fin du procès.

  1. Soit les Pj échouent lamentablement, Hideo Junkeï devra se faire seppuku. Et eux aussi peut-être ...

  2. Soit Hideo et les Pj survivent à l’embuscade ou s’ils réussissent à la déjouer ils pourront se rendre au procès. Là, les Chuemon et les Emishi n’auront ni témoins ni documents à montrer. Il leur sera conseillé de se faire moines et leur famille respective seront sous la coupe d’Hideo, qui deviendra leur maître. (Ce sera certainement l’occasion pour un Pj ninja d’avoir du travail et pour tous les Pj une occasion en or de se faire des relations.

Gain en On : si Hideo Junkeï a l’honneur restauré, 100 points de On.
Gilles Demonte-
 

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