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Trois mouches -
Dans une auberge isolée, un samouraï
est installé, seul à une table. Malgré trois mouches qui
tournent autour de lui, il reste d'un calme surprenant. Trois rônins entrent
à leur tour dans l'auberge. Ils remarquent aussitôt avec envie
la magnifique paire de sabres que porte l'homme isolé. Sûrs de
leur coup, trois contre un, ils s'assoient à une table voisine et mettent
tout en œuvre pour provoquer le samouraï. Celui-ci reste imperturbable,
comme s'il n'avait même pas remarqué la présence des trois
rônins. Loin de se décourager, les rônins se font de plus
en plus railleurs. Tout à coup, en trois gestes rapides, le samouraï
attrape les trois mouches qui tournaient autour de lui, et ce, avec les baguettes
qu'il tenait à la main. Puis calmement, il repose les baguettes, parfaitement
indifférent au trouble qu'il venait de provoquer parmi les rônins.
En effet, non seulement ceux-ci s'étaient tus, mais pris de panique,
ils n'avaient pas tardé à s'enfuir. Ils venaient de comprendre
à temps qu'ils s'étaient attaqués à un homme d'une
maîtrise redoutable. Plus tard, ils finirent par apprendre, avec effroi,
que celui qui les avait si habilement découragés était
le fameux Miyamoto Musashi.
Les portes de l'enfer et du paradis
-
Un samouraï se présenta
devant le maître Zen Hakuin et lui demanda :
- " Y a t-il réellement un
paradis et un enfer ."
- " Qui es tu ?" demanda le maître
- "Je suis le samouraï …"
- "Toi, un guerrier ! s'exclama Hakuin.
Mais regarde-toi. Quel seigneur voudrait t'avoir à son service ?
Tu as l'air d'un mendiant."
La colère s'empara du samouraï.
Il saisit son sabre et le dégaina. Hakuin poursuivit :
- " Ah bon, tu as même un sabre
!? Mais tu es sûrement trop maladroit pour me couper la tête."
Hors de lui, le samouraï leva
son sabre, prêt à frapper le maître. A ce moment celui-ci
dit :
- " Ici s'ouvrent les portes de l'enfer."
Surpris par la tranquille assurance
du moine, le samouraï rengaina et s'inclina.
- " Ici s'ouvrent les portes du paradis.
", lui dit alors le maître.
Le destin plus fort que l'homme-
Un grand général, du
nom de Nobunaga, avait pris la décision d'attaquer l'ennemi, bien
que ses troupes fussent largement inférieures en nombre. Lui-même
était sûr de vaincre, mais ses hommes, eux, n'y croyaient
pas beaucoup. En chemin, Nobunaga s'arrêta devant un sanctuaire Shinto
et déclara à ses guerriers : " Je vais me recueillir et demander
l'aide des kami. Ensuite, je jetterai une pièce. Si c'est face,
nous vaincrons mais si c'est pile nous perdrons. Nous sommes entre les
mains du destin."
S'étant recueilli quelques
instants, Nobunaga sortit du temple et jeta une pièce. Ce fut face.
Le moral des troupes se regonfla à bloc. Les guerriers, fermement
convaincus d'être victorieux, combattirent avec une si extraordinaire
intrépidité qu'ils gagnèrent rapidement la bataille.
Après la victoire, l'aide de camp du général lui dit
: " Personne ne peut donc changer le cours du Destin. Cette victoire inespérée
en est une nouvelle preuve."
- " Qui sait ?" Répondit Nobunaga
en lui montrant une pièce … truquée, qui avait deux côtés
face !
A telle âme telle arme -
"Le sabre est l'âme du samouraï
", nous dit l'une des plus vieilles maximes du bushido, la Voie du guerrier.
Symbole de virilité, de loyauté et de courage, le sabre est
l'arme favorite du samouraï. Mais dans la tradition japonaise le sabre
est plus qu'un symbole philosophique : c'est une arme magique. Il peut-être
maléfique ou bénéfique selon la personnalité
du forgeron et du propriétaire. Le sabre est comme le prolongement
de ceux qui le manient, il s'imprègne mystérieusement des
vibrations qui émanent de leur être. Selon la vision l'antique
religion shinto, la fabrication d'un sabre est une véritable alchimie
où l'harmonie intérieure du forgeron est plus importante
que ses capacités techniques. Avant de forger une lame, le maître
armurier passait plusieurs jours en méditations variées,
puis il se purifiait en procédant à des ablutions d'eau froide.
Revêtant des vêtements blancs, il se mettait alors au travail,
dans les meilleurs conditions intérieures pour donner naissance
à une arme de qualité.
Masamune et Murasama étaient
d'habiles armuriers forgerons qui vivaient au début du XIV siècle.
Tous les deux forgeaient des sabres d'une très grande qualité.
Murasama, au caractère violent, était un personnage taciturne
et inquiétant. Il avait la sinistre réputation de forger
des lames redoutables qui poussaient leurs propriétaires à
de sanglants combats ou qui, parfois, blessaient son porteur. Ces armes
eurent très vite la réputation d'être assoiffées
de sang et furent tenues pour maléfiques. Par contre Masamune était
un forgeron d'une très grande sérénité qui
se livrait à un rituel de purification systématiquement pour
forger ses lames. Elles sont considérées comme les meilleures
du pays. Un homme, qui voulait tester la différence de qualité
entre les modes de fabrication des deux armuriers, plaça un sabre
de Murasama dans un cours d'eau. Chaque feuille dérivant à
la surface, qui touchait la lame, fut coupée en deux. Ensuite, un
sabre fabriqué par Masamune fut placé dans le cours d'eau.
Les feuilles semblaient éviter la lame. Aucune d'elles ne fut coupé,
elles glissaient toutes intactes, le long du tranchant comme si celui-ci
voulait les épargner. L'homme rendit son verdict : " La Murasama
est terrible, la Masamune est humaine!"
Le ryu (école) du combat
sans arme -
Le célèbre maître
Tsukahara Bokuden traversait le lac Biwa sur un radeau avec d'autres voyageurs.
Parmi eux, il y avait un samouraï extrêmement prétentieux
qui n'arrêtait pas de vanter ses exploits et sa maîtrise au
sabre. A l'écouter, il était le champion toutes catégories
de tout le japon, ce que les voyageurs semblaient croire au vu de leurs
regards goguenards où se mêlaient admiration et crainte. Le
maître ne s'en préoccupa donc pas, ce qui finit par vexé
le samouraï qui voyait bien l'attention de Bokuden se concentrer ailleurs.
Il lui dit : " Toi, aussi tu portes une paire de sabre. Si tu es samouraï,
pourquoi ne dis-tu pas un mot ?" Bokuden répondit : - " Je ne suis
pas concerné par tes propos. Mon art est différent du tien.
Il consiste, non pas à vaincre les autres, mais à ne pas
être vaincu". Le samouraï se gratta le crâne de perplexité
et demanda :
- " Mais alors quelle est ton école
?"
- " C'est l'école du combat
sans arme."
- " Mais dans ce cas, pourquoi portes-tu
des armes ?"
- " Cela me demande de rester maître
de moi pour ne pas répondre aux provocations. C'est un sacré
défi !"
Exaspéré, le samouraï
demanda :
- " Et tu penses vraiment pouvoir
combattre avec moi, sans sabre ?"
- " Pourquoi pas ? Il est même
possible que je gagne !"
Hors de lui, le samouraï cria
au passeur de ramer vers le rivage le plus proche, mais Bokuden suggéra
qu'il serait préférable d'aller sur une île, loin de
toute habitation, pour ne pas provoquer d'attroupement et être plus
tranquille. Le samouraï accepta. Quand le radeau atteignit une île
inhabitée, le samouraï, impatient d'en découdre, sauta
à terre, il dégainait déjà son sabre, prêt
au combat. Bokuden enleva soigneusement ses deux sabres, les tendit au
passeur et s'élança pour sauter à terre, quand soudain,
il saisit la perche du batelier, puis dégagea rapidement le radeau
de la berge pour le pousser dans le courant. Bokuden se retourna alors
vers le samouraï qui gesticulait sur une île déserte
et il lui cria : - " tu vois, c'est cela, vaincre sans arme !"
La démonstration -
Un rônin rendit visite
à Matajuro Yagyu, illustre Maître de l'art du sabre, avec
la ferme intention de le défier pour vérifier si sa réputation
n'était pas surfaite. Le maître tenta d'expliquer au rônin
que le motif de sa visite était stupide et qu'il ne voyait aucune
raison de relever le défi. Mais le visiteur, qui avait l'air d'être
un expert redoutable et avide de célébrité, était
décidé d'aller jusqu'au bout. Afin de provoquer le Maître,
il n'hésita pas à le traiter de lâche. Matajuro Yagyu
n'en perdit pas pour autant son calme mais il fit signe au rônin
de le suivre dans son jardin. Il indiqua ensuite du doigt le sommet d'un
arbre. Etait-ce une ruse destinée à détourner l'attention
? Le visiteur plaça sa main sur la poignée de son sabre,
recula de quelques pas avant de jeter un coup d'œil dans la direction
indiquée. Deux oiseaux se tenaient effectivement sur une branche.
Et alors ?
Sans cesser de les regarder, le maître
Yagyu respira profondément jusqu'à ce qu'il laisse jaillir
un Kiaï, un cri d'une puissance formidable. Foudroyés, les
deux oiseaux tombèrent au sol, inanimés.
- " Qu'en pensez-vous ?" Demanda
Matajuro Yagyu à son visiteur qui ouvrit de grands yeux.
- " In… incroyable …", balbutia le
rônin, visiblement ébranlé comme si le kiaï l'avait
lui aussi transpercé.
- " Mais vous n'avez pas vu encore
le plus remarquable …"
Le second kiaï du maître
retentit alors. Cette fois, les oiseaux battirent des ailes et s'envolèrent.
Le ronin aussi.
Le saki -
Tajima no kami ('no kami' était
un titre donné aux maîtres vénérés qui
étaient ainsi consacrés comme de véritables dieux
vivants) se promenait dans son jardin par un bel après-midi de printemps.
Il semblait complètement absorbé dabs la contemplation des
cerisiers en fleur. A quelques pas derrière lui, un jeune serviteur
le suivait en portant son sabre. Une idée traversa l'esprit du jeune
garçon : " Malgré toute l'habileté de mon maître
au sabre, il serait aisé de l'attaquer en ce moment par-derrière,
tant il paraît charmé par les fleurs de cerisiers." A cet
instant précis, Tajima no kami se retourna et chercha autour de
lui, comme s'il voulait découvrir quelqu'un qui serait caché.
Inquiet, il se mit à fouiller dans tous les recoins du jardin. Ne
trouvant personne, il se retira dans sa chambre, très soucieux.
Un serviteur finit par lui demander s'il allait bien et s'il désirait
quelque chose. Tajima répondit : - " Je suis profondément
troublé par un étrange incident que je ne peux m'expliquer.
Grâce à ma longue expérience des arts martiaux, je
peux ressentir toute pensée agressive émise contre moi (le
saki). Quand j'étais dans le jardin, cela m'est justement arrivé.
A part mon serviteur, il n'y avait personne, pas même un chien. Ne
pouvant justifier ma perception, je suis mécontent de moi." Le jeune
garçon, apprenant cela, s'approcha du maître et lui avoua
l'idée qu'il avait eue, alors qu'il se tenait derrière lui.
Il lui en demanda humblement pardon. Tajima no kami se détendit
et satisfait, retourna dans le jardin.
Le Ki -
Un maître du combat à
main nue enseignait son art dans une ville de province. Sa réputation
était telle dans la région qu'il défiait toute concurrence
: les pratiquants boudant tous les autres professeurs. Un jeune expert
voulu en finir de ce monopole, ce règne. L'expert se présenta
à l'école, un vieillard lui ouvrit la porte. Sans hésiter
le jeune homme annonça son intention. Le vieil homme, visiblement
embarrassé, tenta de lui expliquer combien cette idée était
suicidaire, étant donné la redoutable efficacité du
maître. Pour impressionner ce vieux radoteur qui semblait douter
de sa force, l'expert s'empara d'une planche et, d'un coup de genou, il
la cassa en deux. Le vieillard demeura imperturbable. Le visiteur insista
à nouveau pour combattre avec le maître, menaçant de
tout casser. Le vieux bonhomme le pria alors d'attendre et il disparut.
Quand il revint peu après, il tenait à la main un énorme
morceau de bambou. Il le tendit au jeune en lui disant : "- Le maître
a l'habitude de casser avec un coup de poing des bambous de cette taille?
Je ne peux prendre au sérieux votre requête si vous n'êtes
pas capable d'en faire autant." S'efforçant de faire subit au bambou
le même sort que la planche, le jeune présomptueux dut finalement
renoncer, épuisé, les membres endoloris. Il déclara
qu'aucun homme ne pouvait casser ce bambou à main nue. Le vieillard
répliqua que le maître, lui , pouvait. Il conseilla au visiteur
d'abandonner son projet tant qu'il ne serait pas capable d'en faire autant.
Excédé, l'expert jura de revenir et de réussir l'épreuve.
Deux années passèrent pendant lesquelles il s'entraîna
intensivement à la casse. Chaque jour il se musclait et durcissait
son corps. Ses efforts portèrent leurs fruits car il se présenta
à nouveau à la porte de l'école, sûr de lui.
Le même petit vieux le reçut. Exigeant qu'on lui apporte l'un
des fameux bambous pour le test, le visiteur ne tarda pas à le caler
entre deux énormes pierres. Il se concentra quelques secondes, leva
la main puis il cassa le bambou en poussant un cri terrible. Un sourire
de satisfaction aux lèvres, il se retourna vers le frêle vieillard.
Celui-ci fit un peu la moue et déclara : " Décidément,
je suis impardonnable, je crois que j'ai oublié de préciser
un détail ! le maître casse le bambou … sans le toucher."
Le jeune homme, hors de lui, répliqua qu'il ne croyait pas aux exploits
de ce maître dont il n'avait même pas pu vérifier la
simple existence. Saisissant alors un solide bambou, le vieil homme le
suspendit à une ficelle qu'il accrocha au plafond. Après
avoir respiré profondément, sans quitter des yeux le bambou,
il poussa alors un cri terrifiant qui venait du plus profond de son être,
et sa main, tel un sabre, fendit l'air pour s'arrêter à 5
centimètres du bambou … qui éclata. Subjugué par le
choc qu'il venait de recevoir, l'expert resta plusieurs minutes sans pouvoir
dire un seul mot, pétrifié. Finalement, il demanda humblement
pardon au vieux maître pour son odieux comportement et le pria de
l'accepter comme élèves.
Une claire perception -
Shôjû Rôjin dut,
selon ses propres dires, attendre l'âge de cinquante-cinq ans pour
parvenir à la continuité dans la "juste perception", la claire
vision du clair esprit. Il attachait tellement d'importance à cela
qu'il baptisa son ermitage "la cabane de la juste Perception". Rares étaient
les moines qui se risquaient à rencontrer ce vieil homme, héritier
direct d'une très ancienne lignée, et devenu l'un des plus
grands maîtres du japon. Certains guerriers, toutefois, n'hésitaient
pas à faire appel à lui pour progresser dans l'éclaircissement
de l'esprit. Un jour, quelques samouraï pratiquaient la concentration
zen en tirant au sabre devant le maître. Lorsqu'ils s'arrêtèrent
pour reprendre haleine, l'un d'eux dit à l'ermite : "Pour ce qui
est du principe, votre compréhension se relève bien supérieure
à la nôtre, mais s'il s'agit de pratique, ne l'emportons-nous
pas sur vous ?". Saisissant sur-le-champ cette opportunité, le vieux
maître lança un défi aux samouraï. Le guerrier
fanfaronnant tendit au vieil homme un sabre en bois, mais le maître
refusa, arguant du faut qu'un moine bouddhiste ne saurait brandir une arme,
fût-elle en bois. Non, il ferait usage de son éventail, dont
le support métallique suffirait amplement à sa défense.
" Essayez donc de m'atteindre" lança le maître, exhortant
les samouraï au combat. Les guerriers ne pouvaient refuser un tel
défi. Empoignant leurs sabres, ils attaquèrent le vieil homme
sous tous les angles. Mais à mesure que celui-ci faisait une démonstration
virtuose de l'art de la défense, leur émerveillement grandissait
- et diminuait d'autant leur vigueur ! Chaque coup était adroitement
paré par l'éventail du maître, qui semblait attirer
les sabres comme un aimant. Brisés de fatigue, les guerriers durent
admettre que le vieil homme se relevait capable de transformer à
volonté sa connaissance abstraite en action concrète. L'un
d'eux demanda quel était son secret. "- Il n'y a là aucun
mystère, répondit le vieux maître, lorsque votre perception
objective est claire, vous faites mouche à tous les
coups."
Le secret de l'efficacité
-
Devenu expert et un professeur renommé
de l'art du sabre, Ito Ittosaï était cependant loin d'être
satisfait de son niveau. Malgré ses efforts il avait conscience
que depuis quelque temps il ne parvenait plus à progresser. Dans
son désespoir, il décida de suivre l'exemple du bouddha,
les sutras rapportent en effet que celui-ci s'était assis sous un
figuier pour méditer avec la résolution de ne plus bouger
tant qu'il n'aurait pas reçu la compréhension ultime de l'existence
et de l'univers. Déterminé à mourir sur la place plutôt
que de renoncer, le bouddha réalisa son vœu : il s'éveilla
à la suprême Vérité. Ito Ittosaï se rendit
donc dans un temple afin de découvrir le secret de l'Art du Sabre.
Il consacra 7 jours et 7 nuits à la médiation. A l'aube du
8ème jour, épuisé et découragé de ne
pas en savoir plus, il se résigna à rentrer chez lui, abandonnant
tout espoir de percer la fameux secret. Après être sorti du
temple, il s'engagea dans une allée boisée. A peine avait-il
fait quelques pas que, soudain, il sentit une présence menaçante
derrière lui. Sans réfléchir, il se retourna en dégainant
son arme. C'est alors qu'il se rendit compte que son geste spontané
venait de lui sauver la vie : une bandit gisait à ses pieds, sabre
en main.
Asari -
A l'âge de 27 ans, Yamaoka
Tesshu, qui était déjà un expert de sabre réputé,
combattit avec Asari Matashichiro, lui aussi sabreur célèbre.
Cette rencontre fut brève car Asari désarma rapidement son
jeune adversaire. Bouleversé Yamaoka connut une détresse
sans borne parce qu'il réalisa combien il manquait de maturité
spirituelle. Motivé par cette rencontre, il redoubla d'efforts pour
se consacrer entièrement à l'entraînement au Kenjutsu
(Art du sabre) et à la méditation (Zazen). Désirant
mettre à l'épreuve le niveau qu'il avait atteint après
dix ans de cette pratique intensive, il rencontra de nouveau Asari. Au
cours de ce second combat, il sentit combien son adversaire le dominait
et, paralysé par la maîtrise
qui se dégageait d'Asari, il refusa de poursuivre le combat et reconnut
sa défaite. Cette nouvelle rencontre l'impressionna tant qu'il fut
désormais hanté par l'image d'Asari, image obsédante
qui lui rappelait sans cesse sa médiocrité. Loin de se résigner,
il intensifia sa pratique du sabre et de la méditation. Sept années
passèrent quand, après une forte expérience spirituelle,
il constata soudain que l'image d'Asari avait cessé de le tourmenter.
Il décida alors de se mesurer une nouvelle fois avec lui. Asari
le fit d'abord combattre avec l'un de ses élèves mais celui-ci
s'avoua vaincu dès le début du combat. Yamaoka rencontra
alors Asari pour la 3ème fois. Les deux hommes se firent face un
long moment, se jaugeant du regard. Soudain, Asari abaissa son sabre et
déclara : " Vous y êtes, vous êtes enfin sur la Voie."
Expérience et maturité-
« Un maître d'escrime vivait avec ses trois fils.
Il reçut un jour la visite d'un vieil ami. Les deux hommes ne s'étaient
plus vus depuis quelques années et, tout à la joie de leurs
retrouvailles, ils échangeaient souvenirs et nouvelles. Et le visiteur
de s'enquérir des trois jeunes hommes : " Pratiquent-ils assidûment
l'art du sabre ? Le plus jeune me semblait particulièrement doué,
non ? "
- Attends, répondit le père, nous allons les mettre
à l'épreuve ... Je
crois que l'expérience et la maturité restent déterminantes
...
Les trois fils travaillaient à l'étage, dans leur chambre. Le père se leva et plaça un sabre en équilibre sur le panneau coulissant qui fermait la pièce. Il se rassit et appela impérativement son fils cadet : - " Ioro ! Descends tout de suite !" Des pas précipités dévalèrent l'escalier. Le panneau glissa, libérant le boken qui tomba en frôlant le garçon : déjà, celui-ci avait fait un bond en arrière et se tenait en garde; superbe et calme de détermination. Tandis que notre visiteur le félicitait, impressionné par cette jeune maîtrise, le père le priait de s'asseoir après avoir remis le boken en place et appelé son second fils. Des pas assurés se firent entendre dans l'escalier, le vantail s'ouvrit mais le boken ne heurta pas le sol : le jeune homme l'avait saisi au vol et le tendait respectueusement à son père. Le troisième fils fut alors appelé et notre ami ne voyait vraiment pas quelle performance supérieure on pouvait attendre de lui ! Quelques secondes s'écoulèrent dans le silence et, soudain, l'autre porte s'ouvrit : - " Pardon, père, tu m'as demandé ?' Le maître sourit : ce qui devait être fait avait été fait sans que rien ne soit dérangé.»
47 ronins-
En 1700, le seigneur Asano Naganori fut nommé pour recevoir une délégation
impériale qui devait offrir un cadeau au shogun de a art de Sa Majesté. Le
clan Asano était riche, grâce aux salines établies sur son territoire.
Toutefois, Asano était trop mal élevé ou trop idéaliste pour comprendre que
sa nomination devait être compensée par un généreux cadeau fait au maître
de l’étiquette du shogun, le seigneur Kira Yoshinaka.
L’avarice apparente d’Asano mécontenta Kira, qui refusa de lui expliquer le
rituel de réception. Le malheureux fit donc bourde sur bourde. Derrière lui,
Kira le critiquait sans cesse à haute et intelligible voix. En définitive,
Asano tira son épée dans le palais du shogun et attaqua Kira, le blessant au
front. Il fut, bien entendu, condamné à se faire seppuku et son clan fut
aboli.
Le karo du clan Asano, Oishi Kuranosuke, présenta une pétition au
gouvernement, demanda le rétablissement du clan. Cela lui fut refusé. Il
expliqua alors aux autres samouraïs qu’il leur était impossible d’attaquer
légalement Kira. Leur ennemi était riche et influent. Il risquait d’engager
trop d’hommes pour qu’on puisse les vaincre. La plupart des samouraïs
comprirent et s en furent. Toutefois, il en resta cent vingt-cinq qui envoyèrent
à Oishï un serment de vengeance, signé de leur sang.
Oishi passa l’année suivante dans le quartier des geishas d’Edo. Il était
ivre la plupart du temps et semblait avoir tout oublié de son ancien maître,
Il divorça et obligea sa femme à prendre tous ses enfants avec elle, sauf son
fils aîné, Il retourna leur serment aux samouraïs. Une cinquantaine les lui
renvoyèrent.
Enfin, lors du dernier mois de l’année, Oishi convoqua les ronins loyaux. Ils
étaient quarante-sept, dont Oishi et son fils. Ils mirent des vêtements neufs,
noirs, Ils s’introduisirent dans le palais de Kira, tuèrent tous les samouraïs
qui s’y trouvaient et décapitèrent Kira lui-même. Ils apportèrent sa tête
à la tombe d’Asano, dans le temple de Sengakuji, comme si c’était un trophée
pris sur le champ de bataille. Le conseil du shogunat fut impressionné par la
valeur et la loyauté de ces ronins, mais se devait de maintenir la loi et
l’ordre. Il leur accorda quand même l’honneur de se faire eux-mêmes
seppuku. Leurs corps reposent au cimetière de Sengakuji et reçoivent chaque
jour la visite de touristes admiratifs.
Un bouddha à tuer-
Un prêtre bouddhiste très croyant reçut la visite d’un samouraï par une froide
nuit d’hiver. Il lui raconta que sa vie d’austérité venait enfin d’être récompensée
il avait vu le Bouddha, à cheval sur un éléphant blanc, lui apparaître au sommet
d’une colline au lever de la lune. Le samouraï monta la garde avec lui cette
nuit-là.., et, au lever de la lune, il vit également le Bouddha. Il prit son
arc et tira. Il y eut un cri et le Bouddha disparut. Le prêtre était horrifié.
Le samouraï lui expliqua qu’il n’était pas particulièrement croyant. S'il avait
vu la même chose que le prêtre, ce devait être une illusion. Le lendemain, ils
se rendirent à la colline et trouvèrent un gros blaireau transpercé d’une flèche.
C’est peut-être cette histoire qui a inspiré le proverbe : “Si vous rencontrez
le Bouddha sur une route, tuez-le ! Si vous rencontrez un kami sur une route,
tuez-le! C’est le seul moyen de découvrir leur véritable nature” !
47 ronins-
La plus poignante de toutes les histoires qui nous sont parvenues est sans doute celle qui vit tomber dans le gouffre de la mort 47 fidèles serviteurs : 14 décembre 1702. Quarante-sept ombres se faufilent à travers les rues sombres d'Edo (1). La neige qui tombe lentement ne semble pas les déranger. Ils ont l'air calme, presque zen, mais dans leur coeur brûle la flamme de la vengeance. Le rassemblement se fait, ils sont prêt à faire ce qu'ils ont prévu depuis 2 ans "Banzaï!!!" Le cri d'assaut déchire le silence...l'attaque vient de commencer. Les quarante-sept rônins(2) venaient d'entrer dans l'histoire. Cette histoire commence au tout début du XVIIIe siècle. Depuis 1603, le Japon est sous la domination politique et militaire des Tokugawa au titre de shôgun(3) . L'empereur, Fils du Ciel, n'a plus qu'un pouvoir religieux symbolique. Le shôgun de l'époque est Tokugawa Tsunayoshi(4) . L'empereur vient d'envoyer à Edo, auprès de lui, trois ambassadeurs afin qu'ils parlent en son nom. Afin de les recevoir comme ils le méritent, étant donné leur rang, on confia les préparatifs à deux grands seigneurs de l'époque. L'un d'eux était Asano Naganori, un très riche seigneur, à qui fut confié la direction de la cérémonie. Il déclina l'offre en arguant son ignorance en matière d'étiquette de la cour. Après plusieurs pressions de la part des autres seigneurs, il accepta à la condition d'être aidé du maître de cérémonie officiel Kira Yoshihisa. La coutume voulait que l'on offre un cadeau à un fonctionnaire lorsqu'on lui demandait un service. On conseilla donc à Asano de ne pas être avare envers le vieux courtisans. Mais Asano avait été élevé dans le principe droit du confucianisme et refusait de donner à un fonctionnaire de l'État plus de cadeaux que son rang n'en méritait. C'était, selon lui, le devoir de Kira de lui donner les informations nécessaires. Malheureusement, Asano ne connaissait pas les usages d'Edo, ni la mentalité corrompue des grands de l'époque. Il ne donna qu'un présent symbolique à kira. Celui-ci le prit très mal et se rendit indisponible pour Asano. Lorsque les ambassadeurs arrivèrent à Edo, Asano réussit à se débrouiller pour ne pas perdre la face. Mais vint le moment où il faudrait qu'il fasse acte de présence devant les ambassadeurs. Il trouva Kira et lui demanda ce qu'il devait faire. Celui-ci lui répondit: - Vous auriez dû vous occuper de cela avant. Maintenant, je n'ai plus le temps. Il murmura en plus, ce qui fut la goutte qui déborda du vase: - Une bonne médecine est toujours amère. Asano n'en revenait pas! Kira venait de l'insulter en public! Fou de rage, il dégaina son wakisashi(5) et donna, semble-t-il, un coup si subtile que Kira ne le sentit même pas et le hakama(6) de ce dernier tomba sur le sol. Kira cria pour qu'on vienne à son aide. Un autre coup de sabre lui fendit la bouche ouverte (7) et des flots de sang vinrent étouffer son appel. On maîtrisa Asano et informa le shôgun de la situation. Tirer la lame dans le palais du shôgun était déjà un acte grave. Répendre le sang l'était encore plus. Asano fut "invité" par le shôgun à se faire seppuku(8) au coucher du soleil. Ses terres furent confisquées et ses vassaux dispersés...ou presque. Des 200 vassaux d'Asano, 47 décidèrent de rester fidèles à leur maître et de le venger de l'affront que lui avait fait Kira, ce qui est leur devoir le plus sacré. Pour cela ils résolurent de se faire oublier pendant 2 années. Années pendant lesquelles ils furent la honte des guerriers, certains se convertirent au lucre d'autres devenant alcooliques, certains mêmes faisant la manche se faisaient rouer de coups par les plus déçus et colériques des samouraï. En fait, ils préparaient leur vengeance sous le couvert de la honte. À leur tête, le doyen des samouraïs d'Asano, Oishi Kuranosuke organisa et orchestra une vengeance soigneusement préparée tout en se cachant sous un masque de fêtard sans honneur. En grand secret, ils se firent fabriquer des armes et des armures spécialement pour l'occasion. Alors que presque tout le monde les avait oublié, ils surgirent devant la maison de Kira à Edo et passèrent à l'attaque en vrais samouraïs: le sabre à la main et la rage au coeur. Les voisins de Kira furent réveillé par l'attaque, mais personne ne s'en mêla: ils savaient ce qui se passait et c'était une affaire d'honneur. Les serviteurs de Kira furent presque tous massacrés: samourais de garde comme domestiques. Les rônins cherchèrent Kira partout dans sa maison avant de le trouver cacher sous une pile de vêtements sales. Ils sommèrent Kira de se faire seppuku comme un homme d'honneur. Devant le refus de ce dernier, Oishi le décapita. Les 46 rônins restant (l'un d'eux était mort durant la bataille) allèrent déposer la tête de Kira sur la tombe d'Asano pour lui rendre hommage Leur maître était vengé. Ensuite, ils se constituèrent prisonniers et se rendirent aux autorités d'Edo. Leur acte fut admiré de tous et le peuple d'Edo les considéra comme des héros. Même le shôgun admira leur courage. Le conseil shôgunal se demanda ce qu'il allait faire d'eux. On ne pouvait les condamner à mort comme des chiens, car ils avaient fait ce qu'on leur avait enseigné depuis l'enfance. On ne pouvait les laisser libre, car cela pourrait entraîner d'autres cas de vengeance. La décision tomba le 1er février 1703. Ils avaient vécu en samouraïs, ils allaient mourrir comme tel dans la dignité et l'honneur. Ils ont reçu l'ordre de se faire seppuku, geste qu'ils étaient tous prêt à faire depuis le début (9) . Leur suicide fut exemplaire. Seul le plus jeune fut épargné (16 ans) et reçu l'ordre d'honnorer et de s'occuper toute sa vie de la tombe de ses frères d'arme. Encore de nos jours, l'histoire des quanrante-sept rônins frappe l'imagination du peuple nippon. Bien que leur acte dénote un profond romantisme, il n'en reste pas moins qu'ils sont les représentants d'un trait culturel et d'un code d'honneur unique. On peut encore admier leur tombe au temple Sengaku-ji à Tokyo. Leur acte a été fait dans la plus pure tradition du bushido: le dévoument le plus total envers son seigneur et maître. L'adage dit: "Tu ne vivras pas sous le même ciel que, ni ne foulera le même sol que l'ennemi de ton père ou de ton seigneur" (Confucius) Cet adâge dans le cas des 47 rônins, fut respecté à la lettre... "Hana wa sakuragi hito wa bushi(10) .
1- Ancien nom
de la ville de Tokyo retour
2-
Ronins: Samourai sans maître
3-
Shôgun: Dirigeant politique et militaire au Japon médiéval et moderne.
4-
Tokugawa Tsunayoshi: 5e shôgun de la dynastie des Tokugawa
5-
Wakizashi: sabre court
6-
Hakama: pantalon ample
7-
Une autre version dit qu'il aurait été frappé au front
8-
Seppuku: Suicide rituel qui consiste à s'ouvrir le ventre et à se faire trancher
la tête
9-
NB: Mettre à mort et ordonner le suicide rituel sont deux choses complètement
différentes au Japon. Le seppuku est considéré comme la mort la plus glorieuse
après la mort sur le champs de bataille.
10-
De même que la fleur du cerisier est la fleur par excellence, le guerrier est
l'homme par excellence.
Petite histoire de Miyamoto Musashi-
Voici l'histoire de celui qui fut au Japon féodal le plus grand guerrier que la Terre ait porté. À chacun de ses duels, il en sortait vainqueur. Il aurait survécut à plus de 60 duels ! Son épée était plus rapide que le vent, ses techniques de combats plus meurtrières les unes que les autres, ses stratégies militaires d'une grande ingéniosité. Ce grand guerrier se nommait: Musashi Miyamoto. Shimmen Musashi No Kami Fujiwara No Genshin est né au village de Miyamoto dans la province Mimasaka en 1584. Il est né dans une famille dont les ancêtres font partie d'une des branches du puissant clan Harima de Kyushu. Son grand-père était un loyal serviteur du seigneur du château de Takeyama, Shimmen Iga No Kami Sudeshige. Son père Munisai était un samourai reconnu pour son extrême agilité à se servir du jitte (lance avec lame de katana au bout). Ce dernier abandonna son fils à l'âge de 7 ans, un an après que la mère du bambin soit morte. Ben No Suke, c'est le nom que Musashi portait lorsqu'il était enfant, connut de grandes difficultés avec les membres de sa famille. Avec son tempérament agressif et la colère provenant de son oncle, il commença l'apprentissage du maniment de l'épée très jeune. Il devint rapidement très bon et très rapide. Tellement rapide et bon qu'il tua son premier homme à l'âge de 13 ans. L'opposant en question était un samourai de l'école Shinti Ryu de l'Art Militaire connut sous le nom de Arima Kigei. Ce dernier était reconnu pour ses qualités de combattant avec le sabre et la lance. Aussitôt que l'homme eu dégainer son épée, Musashi l'envoya au sol par projection et le tua d'un coup d'épée à la tête. Son deuxième duel eu lieu lorsque Musashi avait seize ans. Son opposant fut cette fois-ci un samourai nommé Tadashima Akiyama. Ce dernier traversait le village de Musashi en défiant tout le monde en duel. Musashi accepta le duel. Musashi tua le samourai impertinent pendant que ce dernier chargeait d'un seul coup d'épée. Vers l'an 1600, le Japon fut plongé dans une guerre sanglante pour l'unité du pays. Musashi, en bon samourai, jugea qu'il fallait qu'il fasse son devoir et sa part dans cette guerre. Il joignit les rang de l'armée d'Ashikaga allié au Shogun de l'époque Hideyoshi qui était en conflit avec son plus grand rival Tokugawa Ieyasu. La bataille de Sekigahara, la plus célèbre du Japon, dura trois jours et plus de 70 000 samourais moururent. Musashi survécut à cette bataille, mais maintenant que Tokugagwa Ieyasu était Shogun, il serait poursuivit par les serviteurs du vainqueur. Lorsque Musashi retourna à son village, il ne fut accueillit que tièdement. Les anciens du village le considéraient comme incontrôlable et il dut partir. Il se retrouva finalement captif au château de Hejime où il apprit la voie des guerriers en travaillant sur les classiques japonais et chinois; ce qui est une part considérable de l'éducation d'un jeune samourai. Après un long apprentissage, Musashi se fit offrir un poste important auprès d'un daimyo (seigneur d'une région importante). Musashi refusa avec courtoisie, préférant devenir un Guerrier en quête de l'Illumination (musha shugyo). Il partit donc vers Kyoto, qui était la capitale à l'époque. Ce fut dès lors le théâtre de la vendetta de Musashi sur la famille Yoshioka. Les Yoshioka avaient tué son père à la suite de trois duels consécutifs. Il en gagna deux et mourrut au troisième. Musashi défia la famille Yoshioka pour la mémoire de son père. Le premier qui releva le défi fut celui qui était à la tête de la famille Yoshioka Seijiro. Ce dernier était armé d'une vraie épée alors que Musashi était armé d'un boken, un sabre de bois. Le combat ne dura que peu de temps. Seijiro perdit son bras dans le duel et mourrut. Le deuxième duel, eut lieu contre Denshichiro, le frère de Seijiro. Le combat fut bref. Musashi brisa le crâne de Denshichiro le temps d'un battement de cils... Mais sa vendetta ne s'arrêta pas là. Les Yoshioka avaient d'autres atous dans leur manche. Hanshichiro, le jeune fils de Seijiro, lança un défi à Musashi. Ils allaient se retrouver près d'une petite rizière. Musashi arriva bien avant eux et se cacha à un endroit très précis et attendit. Hanshichiro arriva avec une masse importante de samourais armés jusqu'aux dents. Au moment où ses adversaires le croyait trop lâche pour venir les affronter, Musashi bondit de sa cachette et d'un seul coup de katana, il décola la tête d'Hanshichiro. Après avoir combattut brièvement, il réussit à prendre la fuite. Les Yoshioka étaient au nombre de 40 ! Musashi vécut encore longtemps et écrivit vers la fin de sa vie Le Livre des Cinq Anneaux le Go Rin No Sho qui se veut un traité sur les tactiques et les stratégies militaires. Il fut le plus grand des samourais, car il a toujours suivit sa propre voie, son karma sans jamais y déroger en plus d'être un adversaire presque invicible à l'épée. De nos jours, Musashi Miyamoto est une légende au Japon et on lui voue un respect et un intérêt sans cesse renouvellé. Il fut interprêté au cinéma pendant longtemps au Japon par l'excellent acteur Toshiro Mifune dans les films Samurai 1, 2 et 3.
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