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Le Bushido, la voie du samouraï est une fusion parcimonieuse entre le bouddhisme et le shintoïsme. Elle peut être résumée en 7 principes essentiels :
- "Je n'ai pas de parents, je fais des cieux et de la terre mes parents.
- Je n'ai pas de demeure, je fais de Tan t'ien ma demeure.
- Je n'ai pas de pouvoir divin, je fais de mon honnêteté mon pouvoir divin.
- Je n'ai pas de fortune, je fais de ma docilité ma richesse.
- Je n'ai pas de pouvoir magique, je fais de ma personnalité mon pouvoir magique.
- Je n'ai ni de vie ni de mort, ma vie et ma mort ne font qu'un.
- Je n'ai pas de corps, je fais de mon stoïcisme mon corps.
- Je n'ai pas de Yeux, je fais du flash de l'éclair mes yeux.
- Je n'ai pas d'oreilles, je fais de ma sensibilité mes oreilles.
- Je n'ai pas de membres, je fais de ma promptitude mes membres.
- Je n'ai pas de lois, je fais de mon autodéfense ma loi.
- Je n'ai pas de stratégie, je fais du droit de tuer celui de protéger ma stratégie.
- Je n'ai pas de dessein, je fais de la saisie instinctive de l'opportunité mon dessein.
- Je n'ai fais pas de miracle, je fais du respect de la loi mon miracle.
- Je n'ai pas de principes, je fais de mon adaptation en toutes circonstances mon principe.
- Je n'ai pas de tactique, je fais de la vacuité et de la plénitude ma tactique.
- Je n'ai pas de talents, je fais de mon esprit prêt à réagir mon talent.
- Je n'ai pas d'amis, je fais de mon esprit mon ami.
- Je n'ai pas d'ennemis, je fais de l'imprudence mon ennemie.
- Je n'ai pas d'armure, je fais de ma bienveillance mon armure.
- Je n'ai pas de château, je fais de mon esprit inébranlable mon château.
- Je n'ai pas d'épée, je fais de mon non-être mon épée."
La voie Zen du Bushido - De "The Zen Way to the Martial Arts"
Par Taisen Deshimaru,Penguin/Arkana
- Gi : la juste décision dans l'équanimité, la juste attitude, la vérité. Quand nous devons mourir, nous mourons. Rectitude.
- Yu : la bravoure teintée d'héroïsme.
- Jin : l'amour universel, la bienveillance envers le genre humain, la compassion.
- Rei : l'action juste (une qualité essentielle), la courtoisie.
- Makoto : la pleine sincérité, la spontanéité.
- Melyo : l'honneur et la gloire.
- Chugo : dévotion, loyauté et docilité.
Le Bushido a influencé le Bouddhisme, et le bouddhisme a influencé le Bushido. Les éléments du bouddhisme que l'on trouve dans le bushido sont au nombre de cinq :
Pacification des émotions; Une confiance tranquille dans l'inévitable; Un contrôle total dans tous les évènements; Une intime exploration de la mort plutôt que de la vie; Pure pauvreté. (il ne s'appartient pas lui-même = oubli de soi)
Le Zen et les Samouraï `La fleur des fleurs est le bourgeon de la fleur du cerisier - le samouraï est l'homme parmi les hommes.' - proverbe japonais- Au japon et parmi les japonais, aucune figure n'est plus emblématique que celles des samouraï, ces guerriers héroïques qui vivaient par le code du bushido - la voie du samouraï - fondée sur la loyauté, la justice et l'honneur. Cette tradition guerrière au japon est aussi vieille que le pays lui-même, mais le vrai samouraï émergea durant la tardive période Heian (milieu du 12ème siècle) et par la suite régnèrent au Japon pendant 800 années. Durant cette période, les arts martiaux japonais classiques évoluèrent et avec eux, le code du bushido.
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La plus grande influence sur le code du samouraï fut l'introduction du bouddhisme zen durant la période Kamakura (1192-1333), laquelle devint le fondement principal de la philosophie du Bushido. Bushido demande avant toute chose une certaine fermeté devant la mort, parce que faire face volontairement à la mort, c'est apprendre à conquérir ses peurs. Selon les principes zen, la peur ne peut réellement être conquise que si la notion de "moi" et tout ce qui s'y rattache est abolie. Tardivement au 15ème et 16ème siècles, la période la plus colorée des chroniques samouraï, Zen et bushido s'implantèrent très profondément parmi les samouraï, et pénétrèrent au fin fond de la culture et des valeurs japonaises. Dans cette perspective et dans la poursuite d'un but, l'entraînement mental est plus important que le physique. Voici dix sentences de samouraï fameux qui insiste sur la suprématie de l'esprit sur le reste.
Je n'ai pas inclus ces sentences dans la page réservée aux aphorismes parce que ces phrases sont elles mêmes, en essence, celles qui correspondent le mieux à l'attitude du bushido.
"On ne trouve la vie qu'à travers la conquête de la peur et de la mort dans sa propre intimité, son propre esprit. Vider l'esprit de toutes les formes d'attachement, charger et conquérir l'adversaire dans un éclair décisif." Togo Shigekata
La position. Une position efficace ne doit être attachée ni à l'épée de l'adversaire ni à son épée - Yagyu Toshiyoshi.
Calme Mental . 'L' esprit paisible est comme l'eau calme réfléchissant l'éclat de la lune. Vider l'esprit et vous réaliserez un esprit paisible.' Yagyu Jubei
Sur la fermeté du mental : 'Ne pas vaciller devant l'adversaire et son épée est l'essence de l'homme d'épée.' Miyamoto Musashi (Le livre des Cinq anneaux - en anglais)
Sur le Soi : 'Se conquérir soi-même, c'est conquérir l'adversaire' Takuan Soho
Sur l'esprit immuable : 'L'esprit insensible aux conditions extérieures produit une mobilité corporelle.' Yagyu Renyasai
Sur les Tromperies, Feintes et Plans : 'Les mains manipulent l'épée, l'esprit manipule les mains. Cultiver l'esprit et ne pas être préoccupé uniquement par les astuces, feintes et plans. Se sont là les qualités d'un sorcier, non d'un samurai.' Saito Yakuro
Sur la maturité. Le calme du mental et non l'habileté, n'est le signe d'un samouraï mûr. Un samouraï ne devrait ni être pompeux ni arrogant.' Tsukahara Bokuden
La paix : 'Conquérir le mal et non l'adversaire, voilà l'essence de l'homme d'épée' Yagyu Munenori.
Sur le caractère du samouraï : 'Un cristal brut ne brille pas; un samouraï indiscipliné n'a pas d'éclat. Un samouraï devrait donc cultiver son esprit.' Anonyme
Je ne résiste pas à l'envie d'ajouter trois sentences samouraï de plus :
Ce sont les sentences favorites d'Omori Sogen, le principal maître zen du XXème siècle.
'Quand une vache boit de l'eau, cette eau devient du lait. Dans un serpent boit de l'eau, cette eau devient du poison.' Omori utilisait souvent cette sentence traditionnelle quand il voulait illustrer que la pensée sur le sens des causes et des effets est une quête du vide. La conscience des conditions est bien plus utile.
'La vérité ne se pense pas, n'a pas d'esprit zazen est juste une chose : avoir un esprit intrépide.'
Cette maxime de Suzuki Shosan était une autre favorite d'Omori.'La Voie est une voie naturelle de l'Univers, et l'apprendre, c'est révérer le paradis, c'est aimer l'homme, et vivre et rester en premier lieu en se contrôlant.'
Cette sentence de Saigo Takamori fut elle aussi très estimée par Omori.
Les traditions du Bushi Bushi est un terme général qui décrit la classe des guerriers du japon médiéval. Ce terme décrit les guerriers aristocratiques du 9ème au 19ème siècle. Les samouraï furent seulement un rang parmi les bushi et était le plus haut rang de tous. L'ignorance occidentale bâtisa tous les guerriers de samouraï alors que le terme de Bushi est techniquement le plus correcte. Le terme "Samurai" fait référence originalement aux servants qui attendaient d'être anoblis. Bien plus tard quand l'acception du terme s'étendit pour inclure un certain type de guerrier, la connotation de service ne fut pas complètement abolie. Les rangs ou niveaux d'un bushi dépendaient de son statut social, ce mérite martial et cette position dépendait des faveurs du Shogun. Cependant aucun classe à travers le japon n'a de monopole particulier sur Yamato-damashi. Aucune portion de la société en général n'était aussi débordant d'orgueil que la classe des guerriers. C'étaient les bushi. Ils naissaient bushi, mais ceux qui n'étaient pas versés dans les arts du combat ne recevaient pas le titre. Au IXème siècle, un véritable soldat professionnel émergea. Il fit de l'Arme et des combats à mains nues une condition de survie dans la société. Ce ne fut qu'une centaine d'années plus tard que la profession militaire devint un privilège héréditaire. Les pères dispensaient leur connaissance du combat et leurs habilités à leurs fils qui commençaient très jeunes leur carrière de guerrier. Leur entraînement incluait l'escrime, l'archerie, le yawara, l'équitation, l'utilisation de la lance, la tactique, la calligraphie, l'étique, la littérature et l'histoire. Bushido est un système de codes et de traditions suivit par la classe guerrière. Le code insiste particulièrement sur la justice, le courage, la bienveillance, la politesse, la sincérité, l'honneur, le loyauté et le self-contrôle. La justice ou la rectitude, est le précepte le plus incontestable de tout le code du Bushi. Rien n'est plus repoussant à un Bushi que de traiter en secret et d'agir par traîtrise. Ainsi disaient-ils : " La rectitude est le pouvoir de décider sur une certaine ligne de conduite en accord avec la raison, sans vaciller ... de mourir quand il est juste de mourir, de frapper quand il est juste de frapper".
D'autres parlaient en ces termes : " La Rectitude est la colonne vertébrale qui donnent fermeté et stature. Sans cela la tête ne pourrait pas rester sur la colonne vertébrale, ni nos mains bouger, ni nos pieds nous supporter, sans cela, la rectitude ne serait ni un talent ni une connaissance qui pourrait faire d'un homme un Samurai. Avec cela, un manque d'accomplissement c'est comme le vide".
Le courage est une vertu si seulement il y a droiture. La mort pour une cause indigne c'est la mort d'un chien. Le jeune bushi était continuellement exercé et endoctriné sur le courage. Aussi, ils étaient souvent conduits sur les places d'exécution, dans les cimetières et les maisons réputées hantées. Ce système qui aider au "contrôle des nerfs" était le seul valide et valable pour donner aux samouraï leurs nerfs d'acier.
La bienveillance est conçu comme un trait féminin. Elle fait partie intégrante de la nature et contrebalançait la rectitude et la justice sévère, deux traits qui eux, sont masculins. La bienveillance inclue l'amour, l'affection pour les autres, la sympathie et la noblesse des sentiments. C'étaient les plus hauts attributs de l'âme. La politesse une une pauvre vertu si elle est suivie dans la peur de manquer de bon goût. Les bonnes manières font parties du style de vie des japonais. L'étiquette est une part importante de la vie en société. S'incliner, marcher, attendre, se tenir à table et servir le thé furent développés jusqu'à devenir des cérémonies rituelles. L'étiquette harmonisée l'être dans sa totalité avec lui-même et son environnement et exprimait une maîtrise de l'esprit au travers de la chaire. L'élégance représentait l'"économie de la force" et prodiguait un réservoir de force. Les fines manières signifiaient la puissance au repos. La cérémonie du thé dirigeait les pensées d'une personne à travers le monde, c'était une méthode achevée, une discipline de l'âme. La politesse est suscitée par l'intérêt de la sensibilité des autres. En tant que tel, le guerrier pouvait rejoindre ceux qui pleuraient; et se réjouir avec ceux qui se réjouissent. Le mensonge selon le Bushido était considéré comme de la lâcheté, c'était déshonorable. L'honnêteté était très importante pour le bushi. Elle était une extension de la vision du courage que le bushi avait, aussi s'efforçait-il de rester honnête dans toutes les situations.
Une vive conscience de la valeur de la dignité personnelle était l'honneur. L'honneur était quelque fois transmis par des termes comme "na" (nom) "men-moku" et "guai-bun". Toute infraction à l'honneur d'un samouraï était ressentie et appelée "ren-shi-shin" (un sens de la honte). La désobéissance au code ou à un supérieur produisait un sentiment de culpabilité et de honte. Selon un légende samouraï "Le déshonneur est comme une cicatrice sur un tronc d'arbre, qui, avec le temps, au lieu de s'effacer, s'élargie".
"La voie du Samurai réside dans la mort. Quand on en vient au
'ou bien'/'soit' il n'y a que le choix immédiat de la mort. Ce
n'est pas particulièrement difficile. Sois déterminé par avance.
Dire que mourir sans avoir atteint son but est une mort de chien
est une manière frivole de personne sophistiquée. Quand on est
confronté au choix de la vie ou de la mort, il n'est pas nécessaire
d'atteindre son but. [...] Mourir sans avoir atteint son but est
une mort de chien et de fanatique. Mais il n'y a aucune honte là
dedans. C'est la substance même de la Voie du Samurai. Quelqu'un
qui arrive a endurcir son cœur chaque matin et chaque soir,
quelqu'un qui est capable de vivre comme si son corps était déjà
mort suivra la Voie sans douleur. Sa vie tout entière sera sans
reproche, et il réussira dans ce qu'on attend de lui."
Hagakure - A l'Ombre des feuilles, la Voie du Samurai - Yamamoto Tsunetomo
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